Description des projets

Burkina, Sénégal, Niger, République démocratique du Congo, ...




République Démocratique du Congo

  • Projet Congo RD - KIMBEIMBE : SOS Dépannage - Etape 1: Formation en mécanique

Grâce à l?action des Aumôniers du travail (ADT), les enfants de Kimbeimbe reçoivent une éducation primaire. Dans ce village de brousse, les Aumônier du Travail ont, d'une part, un espace communautaire d?éveil (école gardienne chez nous) sous le patronage de l?UNICEF. D?autre part, une école primaire fréquentée par 545 élèves en 2008/2009. Celle-ci a connu une augmentation de 50% suite à la diminution du coût d?inscription de 500 FC à 300 FC, soit 0,50 cents par mois. Il faut savoir que les enseignants sont payés par les parents, l?état ne prenant en charge que 20$ par mois et par enseignant.

Après l?enseignement primaire dispensé à Kimbeimbe, l?enfant doit se rendre en ville pour poursuivre des études. La première ville Lubumbashi se trouvant à 12 Km ne permet pas aux enfants de se déplacer (coût de 3$ jour). En conséquence, les enfants ne reçoivent pas de formation professionnelle.

Un autre problème à résoudre est que le village est situé sur un axe important reliant Lubumbashi et Likasi. Comme il n?y a pas de possibilité de dépannage, la route est jonchée de véhicules ou minibus qui tombent en panne et sont immobilisés pendant 2 à 3 jours. Le projet consistera en l?établissement de SOS dépannage qui serait innovant, rémunérateur et permettra aux personnes d?effectuer un trajet dans des meilleurs conditions.

L?objectif du projet global est de donner la possibilité aux enfants du village de Kimbeimbe, qui ne peuvent, pour des raisons financières évidentes, poursuivrent un enseignement, une formation en accord avec le Gouvernorat de la Province du Katanga. La demande est grande et l?offre est inexistante. Ce projet aura pour ambition de former mais aussi d?apporter une réponse aux nombreux demandeurs d?emplois. Les débouchés en matière de dépannage mécanique et électrique sont importants.

Après la formation, ces jeunes pourront exercer un travail rémunérateur d?une part et, d?autre part, ils deviendront à leurs tours porteurs du projet.


Le projet sera divisé en deux étapes:


- Première étape : formation courte du type « professionnel » : savoir réparer un vélo, entretenir un véhicule et réparer une voiture et ultérieurement se tourner vers une formation en carrosserie, d?un groupe d?une dizaine de jeunes ( 6 à 9 mois)
- Deuxième étape : Mise en place des infrastructure du projet SOS dépannage et lancement de l'activité de dépannage rémunératrice permettant de poursuivre le projet et de donner la chance à d?autres de se former.

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  • Projet CONGO RD - LUOZI

Luozi est un territoire et une localité de la province du Bas-Congo en République démocratique du Congo. C'est le seul territoire du District des Cataractes situé sur la rive droite du fleuve Congo. Le territoire de Luozi compte 10 Secteurs: Mbanza-Mona, Mbanza-Ngoyo, Mbanza-Mwembe, Kimumba, Kivunda, Balari, Kimbanza, Kinkenge, De la Kenge et Mongo Luala.

Le village de Luozi est une citée rurale éloigné de Kinshassa, capitale du pays d?environ 300 km à l?ouest.

Parmi les multiples problèmes auxquels la citée doit faire face, il y a celui de la rareté de la viande riche en protéine. Cette situation entraine la malnutrition surtout chez les enfants et les vieillards devenus malades et par conséquent très vulnérables. Faute de moyens suffisants, ces vieillards sont incapables de se prendre en charge. Ils sont obligés de mendier pour ceux qui peuvent marcher et de mourir de fain pour ceux qui sont incapables de se déplacer.

le projet vise à fournir de la viande de poule et des oeufs à cette catégoorie de personnes vulnérables et à toute la population en général. Pour les familles et les vieillards quasi actifs en particulier, l?objectif est de les former à l?élevage des poules de façon à les rendre autonomes.

Il existe au sein de la Société Saint-Vincent de Paul, conseil local Saint-Matthieu une commission d?apostolat des malades et des gens en situation déplorable. Les visites aux personnes démunies sont organisées deux fois par mois, les 1er et 3ème dimanches du mois. Au total 18 démunis sont ciblés dont 8 vieillards et 10 enfants orphelins parmi lesquels 5 femmes et 3 hommes, 6 fillettes et 4 garçons. Au cours de chaque visite la commission apporte deux oeufs, un verre (soit 1/6 de kg) de sucre, une barre de savon et un montant de 500 FCFA (l?équivalent de 1$) comme contribution à chaque malade. C?est un apport très insuffisant par rapport à la souffrance de ces démunis. Cette contribution, dans son ensemble, provient du poulailler de la société Saint-Vincent de Paul localisée dans la parroisse Notre-Dame de Fatima.

Dans ce poulailler on trouve 60 poules de races croisées. Chaque mois environs 900 oeufs sont ramassés, 72 oeufs sont distribués à ce groupe ciblé, le reste est vendu au prix de 0,2 $ l?oeuf ce qui raporte environ 165 $. Ce montant permet de financer les activités décrites ci-dessus et quelques petites activités du poulailler.

Un des problèmes majeurs auquel la société voudrait faire face est d?accroître la ponte des oeufs par jour en élargissant les dimensions du poulailler, en améliorant la race des poules, en augmentant le nombre des poules et la qualité de leur alimentation. Ceci dans le but d?augmenter la contribution à donner aux démunis ciblés et d?en augmenter le nombre vu la demande nombreuse.

Le projet permettra également de lutter contre la malnutrition qui ronge la population et qui la rend vulnérable et est la cause de mortalité infantile et sénile importante et de donner des moyens à la population afin de faire face aux problèmes médicaux (médicaments, laboratoires, transfusion, etc.)

Le projet a pour objectifs de:

  • Promouvoir la consommation d?oeuf
  • Renforcer le budget d?assistance de la société Saint Vincent de Paul
  • Contribuer à l?amélioration de la santé des malnutris
  • Appendre à la population l?élevage privé
  • Promouvoir les initiatives familiales concernant l?élevage du petit bétail

Le montant est de 9 161 ? dont 8 066 ? financé par AETM et le Gouvernement luxembourgeois.

Luozi Début des travaux

Début des travaux (6/12/2007)

Luozi Début des travaux

Début des travaux (6/12/2007)

Avancement des travaux

Avancement des travaux (25/12/2007)

Luozi construction

Poulailler achevé (19/02/2008)

Avancement des travaux

Luozi construction

Avancement des travaux

Luozi construction


  • Projet Congo RD - Isiro (PRODEMA)

Située au nord-est de la République démocratique du Congo, la ville d'Isiro compte une population estimée à 200 000 habitants dont 60% sont agés de moins de 40 ans. C'est une population très jeune. Victime de plusieurs troubles socio-politiques depuis l'indépendance du pays en 1960 (la rébélion muléiste de 1964-1965, la guerre dite de libération de 1996, la guerre d'agresion de 1998, etc.), cette ville continue de perdre chaque année des outils de production dont elle disposait. Il n'en reste pas moins que les populations souffrent d'un grand déséquilibre au niveau de l'alimentation. Depuis plus de 15 ans, il n'existe plus d'alimentation agréée remplissant les conditions hygiéniques animales. Aussi est-il plus qu'urgent pour une alimentation saine et équilibrée de commencer à approvisionner ce centre urbain en protéines animales de qualité.La République démocratique du Congo est aujourd'hui très malade d'elle-même et est dépourvue d'une diversité d'unités de production indispensables pour le mieux être de sa population. La mise sur pied d'un projet comme celui-ci vise, avant tout, l'approvisionnement de la ville en protéines animales et cela dans des conditions hygièniques et sanitaires acceptables.

De plus, le projet vise aussi, avec l'appui et le concours de la faculté naissante des sciences agronomiques de l'Université de L'Uélé (à Isiro), qui a ouvert ses portes depuis le 29 octobre 2001, une lutte contre la sous-alimentaion ainsi que la vulgarisation de meilleures techniques agro-pastorales.

En outre, ce projet procurera du travail à une dizaine de personnes. Etant donné que ce même projet requerra des matières premières comme le maïs, on sera amené de faire des champs de maïs, de riz et même de bananiers afin de faciliter l'approvisionnement en aliment pour bétails.

Le projet consiste en:

  • Acquisition des terrains et construction d'un bâtiment (contribution locale).
  • Acquisition (AETM) et élevage d'un troupeau de porcs, moutons et vaches en vue de la reproduction et de l'abattage (Contribution locale).
  • Mise en oeuvre d'un atelier de transformation de la viande en vue de sa commercialisation:
  • Acquisition des matériéls (AETM)
  • Stage de formation des agents (AETM)
  • Production (Contribution locale)

Les biens suivants appartiennent à la Coopérative PRODEMA dépendant de l'Université:

  • Un terrain de 10 Ha pour le troupeau (En cours d'acquisition),
  • Des terrains appartenant à la concession de l'Université pour les cultures de maïs, riz et bananiers,
  • Un bâtiment pour loger l'atelier de transformation,
  • Les matériels pour la transformation de la viande.

Il a été assigné à la faculté des Sciences Agronomiques la tâche de former des compétences qui devront développer le monde rural, l?améliorer et aussi le gérer en partenariat avec les paysans. (cf. website www.uniuele.cd). De fait, le projet constitue une espèce de test de l?impact réel de l?Université sur les paysans des villages environnants du lieu d?implantation de l?Université. Cela veut dire qu?il y a une sorte de partenariat entre les paysans et le service administratif de l?Université.

Le Recteur de l'Université de L'Uélé, va superviser le projet.

Un personnel détaché du service administratif de l?Université est chargée de la gestion quotidienne du personnel et de l'ensemble du projet, et cela sous la supervision immédiate du Recteur de l?Université.

Parmi les compétences disponibles, il y a non seulement un agent de développement (nommé dans le compte d?exploitation Réalisateur du projet), mais aussi un ingénieur en Sciences Agronomiques engagé à temps plein à l?Université qui s?intéresse particulièrement à la transformation des productions végétales et animales.

Il n'y a pas encore de vétérinaire. Mais dans la mesure où l?Université démarre avec la faculté des Sciences Agronomiques, il sera possible au projet de bénéficier des services du personnel enseignant.

Une dizaine de personnes sont affectées à l'atelier.

La finalité du projet est d'apporter des protéines animales de qualité à la population de la ville de Isiro.

Les bénéficiaires sont:

  • Les habitants de la ville d'Isiro (200 000 personnes) en tant que consommateurs et afin de lutter contre la sous alimentation.
  • Une dizaines de personnes employées dans l'atelier.
  • Les étudiant et le corps enseignant de l'Université pour la mise en pratique des connaissances.
  • Les paysans de la région pour l'apport méthodologique.

Il est important de signaler que les matières premières nécessaires à la réalisation du projet sont abondantes dans la région où il va s'implanter, c'est-à-dire dans un rayon de 10 à 15 km d'Isiro. Si les porcs sont habituellement élevés dans la région, un effort devra être fait pour faire venir des vaches de l'est de la région. Le fourrage et l'alimentation pour bétails sont aussi disponibles sans beaucoup de peine sur les lieux où le projet sera installé. Cette viabilité est rendue encore possible par le besoin de fournir constamment la ville en produits frais et sains.

La production sera écoulée, dans un premier temps, sur le marché local. Les filières commerciales sont: la Procure des Missions d'Isiro, la Procure des soeurs Dominicaines Catherinettes d'Isiro et la Boucherie-Charcuterie qui va être mise en place au Centre-ville d'Isiro.

Une fois lancé, le micro-projet peut soutenir l'autofinancement de l'Université de L'Uélé en créant un fond souple ou de rotation sans oublier l'aspect nutritionnel et didactique pour le milieu.

Le finacement du projet s'élève à 13 047 ?, cofinancé au deux-tiers par le Gouvernement luxembourgeois.

Situation du projet en 2007.


Niger


  • Projet NIGER -TIBIRI

Le Niger est un des pays les plus pauvre de la planète. Dans le village de Tibiri, l'utilisation d'un puits contenant de l'eau fluoré a provoqué des malformations à certains enfants, notamment des déformations des membres inférieurs.Effet du fluor

La pauvreté générale empêche la scolarisation et la formation de ces enfants. Le projet consiste en la création d'un centre de formation pour ces derniers: bâtiment, aménagement, organisation.

le projet, Maison de l'espoir, s'étalle sur plusieurs années. La première phase consiste en la construction du bâtiment sur un terrain mis à la disposition de l'association gestionnaire locale par la commune. Le montant de cette première phase est de 23 600 ? co-financé par le Gouvernement.Maison de l'espoir

Ce projet qui entre dans un cadre de partenariat entre Europe Tiers Monde et l?ONG Action lutte contre la pauvreté (ACP) concerne la construction d?un Centre de réinsertion pour les enfants handicapés de Tibiri /Gobir.

Centre qui porte le nom « MAISON DE L?ESPOIR »

A travers ce Projet, ACP se fixe comme objectif principal :

- l?amélioration du taux de scolarité des enfants handicapés

- l?alphabétisation

- l?apprentissage du français et du calcul

- l?apprentissage d?un métier

- l?apprentissage de la petite gestion

- instaurer un fond de démarrage pour les enfants sortant de la formation

- sensibilisation des parents pour le bien être de leurs enfants

- suivi médical des enfants handicapés

Le Centre comprend maintenant deux salles de classe d?une capacité chacune de 50 élèves, une garderie, une salle de repos, une infirmerie, un bureau, une cuisine, une salle de douche, des WC ainsi qu?une cuisine traditionnel.

Europe Tiers Monde est intervenu également pour lancer l'activité de cantine en fournissant un capital de démarrage de 8 000 ?. Le fonctionnement est assuré par ACP et utilise le jardin.

Projet de création d?une coopérative à Tibéri :

Les projets décrits ci-dessus avaient pour but la prise en charge des enfants handicapés par l?absorbtion de fluor dans l?eau de boisson. Ces enfants étaient voués à la mendicité. La prise en charge a consisté en la construction de la Maison de l?espoir permettant d?accueillir, nourrir et éduquer les enfants leur permettant d?être alphabétisés en deux ans dans la langue du pays, l?aoussa et de les former en deux ans au calcul, à la lecture et l?écriture en français ce qui est indispensable pour pouvoir exercer un métier. Actuellement, il y a 132 enfants concernés et trois classes en fonction. 160 enfants étaient attendus à la rentrée 2008 . Les enfants sont ensuite formés dans différents métiers : menuiserie, cordonnerie, maroquinerie, bijouterie, tailleur, couture, broderie, trico et petits commerces. Des stages de quatre mois chez des artisans complètent la formation. Un système de micro crédit a été mis en place pour l?installation de certains. Une classe pour les enfants les plus intellectuellement doués qui pourront poursuivre des études au collège est en train d?être crée. Parallèlement à cela, des médecins monégastes viennent deux fois par an et opèrent les handicapés réduisant un peu leur handicap. Les plus grands commencent à produire et vendre. Ils peuvent également participer à la formation des plus jeunes et à la gestion (si plus de 18 ans) de la maison. La réussite de ce projet agit fortement sur les mentalités montrant que des handicapés peuvent s?intégrer dans la vie professionnele et sociale. De plus, la réussite particulière des filles casse l?image de femmes ignorantes vouées aux travaux les plus élémentaires.

Situation en janvier 2009:

Photos coopérative Tibiri
Aetm Niger Tibiri Cooperative 022009 1
Aetm Niger Tibiri Cooperative 022009 2

Situation en janvier 2010:

Aetm Niger Tibiri Photos Cooperative

Le projet de coopérative destinée à offrir un espace de travail, de stockage et de vente constitue le point d?achèvement de l?ensemble des projets. Il permet de fermer la boucle en terme d?auto financement et d?auto gestion, les plus avancés vont pouvoir former les générations montantes.
Le coût de cette coopérative est de 47 256 ? cofinancée au trois quart par le Gouvernement luxembourgeois.









  • Projet PEROU Malingas (En collaboration avec "Opération Monde Nouveau" - Belgique) - Construction des latrines d'une école.

Diaporama


  • Projet NICARAGUA- Renforcement de l'économie locale du département de Matagalpa (Projet géré par Frères des Hommes)

Rapport d'avancement 1ère année (2012)


  • Projet COLOMBIE - San Vicente de Cagán

San Vicente est située dans le Nord-Ouest du Caquetá en Colombie. Le village est limitrophe des départements du Huila et Meta et des communes de Cartagena del Chairá et Puerto Rico. Il s'étend une partie dans la cordillère orientale, une autre dans les Llanos Orientales et comme vestibule de l'immense Amazonie où elle pénètre à travers des grandes rivières.

Femmes 2000 ("Mujeres 2000") est un projet qui est né en 1999 à San Vicente del Caguan, Commune que le gouvernement de Colombie a donné à la guerilla des FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie), comme gage d'un accord pour célébrer les pourparlers de la paix.

Le 20 février 2001, le processus de paix fut rompu et les troupes gouvernementales revinrent à San Vicente. Ceci provoqua un exode de beaucoup de paysans considérés comme guerrilleros. D'autres fuirent aussi devant la menace de l'arrivée des paramilitaires. De plus, la localité devint un objectif de la guerilla puisque quelques attentats mirent en difficulté le gouvernement qui présumait de l'appeler "reconquise".

Le départ de beaucoup d'habitants, du grand nombre d'attentats qui les laissèrent durant des mois sans téléphone, ni énergie ainsi que l'absence de municipalité depuis la menace de mort qui pesait sur ses membres, ont causé une crise économique et sociale aux conséquences profondes. Une de celles-là fut pour les habitants de San Vicente d'être considérés comme des guerrilléros. Par exemple, aucun habitant de San Vicente ne pouvait continuer son travail dans d'autres départements de Colombie dès qu'on découvrait son lieu d'origine, ils étaient rejetés. Les gens pensaient que la période que dura le processus de paix (trois ans et demi) les avaient convertis à la guerilla.

C'est pour cela qu'ils étaient coincés entre la pauvreté dans la commune et l'impossibilité d'émigrer. De plus, des jeunes qui manquant d'oportunité de travail, prirent le risque d'aller grossir la population des guerilléros comme une option de vie, ou travailler dans les plantations de coca de la région. Là aussi allèrent s'employer de nombreuses femmes.

C'est dans ce contexte que s'est créé "Femmes 2000", un projet d'entreprise dirigé par des femmes chefs de famille avec les deux plateformes: une pour la production de viande, l'autre pour la confection.

Grâce à la position d'absolue neutralité qu'a toujours adopté "Femmes 2000", rejetant, par exemple, la prise en charge massive de ses produits par la guerilla, l'organisation continue à conserver le respect des paysans.

Les Missionaires de la Consolata ont donné un autre local pour la plateforme textile et l?ONU a donné des fonds pour l?achat des équipements.

Les bénéficiaires sont Directement: 26 Femmes partenaires du Groupe Associatif de Travail "Femme 2000" et indirectement les membres des 130 familles des partenaires du Groupe Associatif de Travail "Femme 2000". Par extension et par effet démonstratif, toutes les femmes de faibles ressources de la commune de san Vicente du Caguán sont bénéficiaires potentielles.

Atelier textileLe Groupe Associatif de Travail "Femme 2000" a été conçu non seulement pour fournir une formation et du travail aux partenaires afin qu'ils puissent améliorer leurs propres vies et celles de leurs proches, mais aussi pour exercer un apport d'offre du travail et des produits de qualité égale et à des prix plus économiques que ceux importés de l'intérieur du pays, en contribuant à l'entrée de la femme dans le monde productif de l'économie et en la plaçant à égalité en matière de droits et de devoirs avec l?homme.

L'Administration municipale a cédé un vaste local dans la Galerie où ils ont construit et mis en place trois plates-formes de travail (boulangerie, textile, transformation de viandes). La plate-forme de viande a bien réussi, et occupe tout le local, suite au déménagement de la plate-forme textile dans un autre local fourni par les missionaires de la Consolata.

Précédement, l'AETM et le Gouvernement luxembougeois ont aidé en finançant des équipements de base (groupe électrogène, etc..) au succès de cette initaitive.

Le Service National d'Apprentissage SENA a donné une qualification patronale et technique dans la transformation de la viande, l'informatique et les fondements comptables. Les femmes de "Femmes 2000", viennent de mettre à jour leur qualification en production "de la viande" auprès du SENA de Bogota. Les femmes de Femmes 2000 ont assistées au seminaire "DÉVELOPPEMENT ENTREPRENARIAL" dans le but de soutenir des opérations prolongées et la projection commerciale de l'entreprise.

Le projet concernant la transformation de la viande, comprenait les éléments suivants:

  • L?equipement de production d?energie: Groupe électrogène.
  • Une machine pour l?emballage sous vide.
  • Un hachoir en inox.
  • Un mélangeur de 50 litres.

Atelier textileLe coût du projet est de 11 808 ? dont 7 872 ? financé par le gouvernement luxembourgeois et 3 936 ? par AETM.

Aetm a financé également la plateforme textile pour un montant de 3 600 ?.



  • Projet INDE ? KERALA - Poivriers

Le Kerala est des Etats de l'Inde se trouvant au sud ouest de la péninsule.

Molly et Matthew Manel, un couple indien ayant travaillé avec Mère Thérésa, ont fondés un Centre à Sengulam dans le district de Idukki , le Little Flower Mercy Home, accueillant des handicapés et des enfants orphelins.kerala-lfmh-01kerala-lfmh-02

Il y a presque vingt ans, le premier habitant du home fut un homme trouvé quasiment port de misère dans la rue et que les médecins, appelés à son secours, ont considérés comme perdu. Molly et Manuel l'ont soigné et guéri. Aujourd'hui le Centre est peuplé de plus ou moins deux cents personnes: 150 hommes, 10 femmes et 40 enfants. Aidé par un certain nombre d'organisations internationales, le Centre s'est constitué et a permis à ses habitants de trouver du travail et des moyens de subsistance notamment dans la culture.

Le contact entre AETM et le Centre a été réalisé grâce à d'anciens collègues des Institutions qui étaient en relation avec le Kerala et ce Centre en particulier. Ils se rendent régulièrement sur place et peuvent contrôler les développements réalisés. Avec leur aide, AETM a commencé, dès 1999 à participer aux projets du Centre en finançant des cultures de poivriers puis de Cardamone, en raison d'une maladie du poivrier. Le district de Idukku dont fait partie Sengalam est appelé la "terre des épices".

  • La maladie du poivrier appelé "druda vattam" causée par un champignon détruitkerala-poivriers-01 progressivement les arbres. Les autorités du pays ont conseillé de laisser les plans mourrir, ensuite de détruire les végétaux et de nettoyer la terre avant de relancer des cultures de poivriers. Un biologiste a également proposé une solution par l'introduction d'un champignon tueur du champignon causant la maladie. De plus, une baisse des cours à rendu la culture du poivrier momentanément non rentable. Il y a un espoir de reprise à terme. La production est actuellement stockée en attendant une remonté des cours.

    Afin de remédier à cette situation, le Centre s'est lancé dans la culture de la cardamone, épice très prisée, notamment dans les pays arabes. AETM a financé également cette activité.

    Les dirigeants du Centre, au vu de cette expérience,kerala-poivriers-02 souhaitent augmenter et surtout diversifier la production en créant des petits projets agricoles centrés sur la production de végétaux, l'élevage de poissons, la fabrication de pain, etc. Il leur est possible actuellement d'augmenter la surface agricole en achetant une parcelle de terrain de 3000 m² limitrophe de leur actuelle propriété. Celle-ci est bien entretenue, et apte à la culture agricole. Elle se trouve au sud de leur terrain, les ressources en eau sont bonnes et favorables à la culture de végétaux et l'élevage des poissons. En ce qui concerne les végétaux, le tapioca et le yam sont les éléments les plus communs au Kerala et sont consommés habituellement au petit déjeuner qui constitue le repas de base. Avec ces deux éléments d'autres végétaux qui entrent dans la préparation du Curry tel que le choux, les haricots et les épices comme le gingembre sont candidats à la culture. Enfin, d'autres productions adaptées au terrain et au climat completeront cette production: concombre, bananes, etc.

Variétés

Quantité

Valeur

Durée d'occupation du sol

Tapioca

150 plants

5 Rp

Une année, suivi par gingembre

Gingembre

20 kg

30 Rp

8 mois

Yam

30 kg

6 Rp

6 mois suivi par haricots

Haricots

1 kg

8 Rp

3 mois

Chilly/piment

100 g

10 Rp

3 mois

Concombre

20 g

5 Rp

3 mois

Choux

100 g

5 Rp

3 mois

Bananes

25 plants

8 Rp

une année

Le coût du projet se monte à 15 750 ?, dont 10 500 ? financés par le gouvernement luxembourgeois et 5 250 par AETM.


  • Projet INDE ? KERALA - Artisanat
Actuellement, Little Flower Mercy Home a en charge :

- une centaine d?adultes (femmes et hommes) non-autonomes, abandonnés par la sociétéProject Leaders (familles, hôpitaux, etc.) et porteurs de handicaps physiques et psychiques plus ou moins graves, qui sont logés, nourris, habillés et qui reçoivent des soins médicaux quotidiennement ;

- une centaine d?enfants (filles et garçons), orphelins ou abandonnés par leurs familles, qui sont logés, nourris, habillés et qui reçoivent une éducation scolaire obligatoire dans les écoles publiques du village avoisinant.

Le problème à résoudre est double :

- réduire les dépenses en matière d?alimentation, d?habillement, d?achat de linge de maison, par la production en propre d?aliments, de vêtements et autres produits;

- donner la possibilité concrète aux adultes et surtout aux jeunes étudiants d?acquérir des compétences pratiques, à divers niveaux d?apprentissage et de professionnalité, dans les activités artisanales de production.Tailoring room inside room No. 7

Les enseignants des écoles techniques de la région et les artisans locaux, qui connaissent déjà ce Centre de charité L.F.M.H[1]., sont disponible à collaborer pour la réussite de ce projet en apportant leurs soutiens, leurs connaissances et expériences professionnelles, en particulier, de fournir une formation technique aux jeunes étudiants et les introduire dans une activité professionnelle, qui leurs permette d?organiser une vie d?adultes autonome.

Le projet consiste :

- A installer dans les locaux existants du LFMH alimentés en électricité, des équipements, les machines, les dépôts des matériels, nécessaires aux productions artisanales (atelier de couture et textiles de maison, atelier de cuisine, atelier de produits d?artisanat indien). Les équipements et les machines relativement simples à installer dans des locaux permettent de garantir une sécurité adéquate et avec un impact pratiquement nul sur l?environnement.

- A fournir l?encadrement des artisans

- A donner un savoir-faire et une formation qui pourra être transmise aux personnes qui seront accueillies dans le futur par l?Association.

Le financement porte sur l?acquisition des machines, des outils, de matériels et meubles ainsi que leur transport et leur installation.

Actuellement, plusieurs dizaines de femmes et hommes porteurs de handicaps et une centaine d?enfants en âge scolaire. Certains participeront à la production, d?autres bénéficieront des produits : textile, nourriture, etc.

Sur une période d?au moins dix ans, il est prévisible que plusieurs centaines de personnes (enfants et adultes) pourront bénéficier directement de ce projet.

Participants actuels aux tâches de production :

- 10 Femmes;

- 29 Hommes;

- 23 Filles;

- 19 Garçons.

Au total: 39 adultes et 42 étudiants.

Le coût du projet se monte à 19 402 ?, dont 12 935 ? financés par le gouvernement luxembourgeois et 6 467 par AETM.



  • Viet Nâm: Delta du Mékong: Construction de routes et de ponts.

Les régions rurales au Vietnam (71.01 %[1] de population) sont en plein développement. Cependant l?État se concentre sur les problèmes majeurs des grands axes, les zones rurales doivent en grande partie se débrouiller avec les moyens locaux[2].2006-01-06_KhVn

Ces villages sont mal desservis par les axes de communication. En saison des pluies, il est très difficile et dangereux de circuler sur les chemins boueux et étroits. Il faut alors faire des détours de plusieurs kilomètres ou finir le parcours à pied. Sans de bonnes infrastructures, tous les aspects de la vie quotidienne deviennent plus difficiles : vendre ses récoltes, aller à l?école ou à l?hôpital? Les modes de transport deviennent alors un aspect primordial du développement.

Ainsi, les projets d?infrastructures sont essentiels pour les régions rurales. D?une part les infrastructures permettent le développement socio-économique des populations rurales et avec ce développement le désenclavement de ces régions. D?autre part les projets d?infrastructures sont essentiels et souvent préalables à tout autre projet de développement.

Europe Tiers Monde a établi un partenariat avec Mékong Plus. C?est une organisation qui aide au financement de petits projets d?infrastructures (chemins de deux kilomètres de long et de deux mètres de large en ciment et ponts d?une longueur inférieure à seize mètres de long toujours en ciment) mais aussi elle aide les communautés à s?organiser. Le but est de remplacer les ponts dangereux et les chemins impraticables[3].DSCN3780IMGA0321

La politique de Mékong Plus est de financer à hauteur d?un tiers du coût total des chemins et des ponts, le reste restant à la charge de la communauté. Sans cette aide les communautés devraient attendre en moyenne un à deux ans supplémentaires avant de pouvoir récolter la totalité des fonds nécessaires à de tels travaux.

D?autre part, la participation de la communauté permet une plus forte appropriation du programme, et l?attention portée à l?entretien des routes et ponts est également plus importante. Tous les bénéficiaires essayent de participer, même les plus pauvres ; les sommes apportées peuvent atteindre 25 % des revenus mensuels d?une famille pendant plusieurs mois.

L?équipe de Mékong Plus réalise, également, plusieurs vérifications sur le terrain. La principale vérification concerne le nombre de personnes impliquées par la future construction ; plus le nombre de personnes affectées est considérable, plus il est important d?améliorer les infrastructures. On vérifie également si cette route permet l?accès aux services publics (école, hôpital ou dispensaire, mairie?) mais aussi un meilleur accès aux ressources économiques (si la route constitue un raccourci pour se rendre au marché).

Mékong Plus organise plusieurs réunions dans chaque commune pour décider avec les populations et avec les autorités quels sont les projets prioritaires. La demande est à peu près dix fois supérieure à la capacité de Mékong Plus, ce sont donc les meilleurs projets qui sont choisis.

DSCN0605DSCN1576Chaque km de chemin aménagé et chaque pont construit touchent directement en moyenne 200 familles d?agriculteurs/éleveurs soit 1000 personnes dont 25 % sont des enfants en âge scolaire et 50 % sont des femmes (vivant en bordure des ouvrages).

Les bénéficiaires indirects sont estimés à 3 à 5 fois le nombre des bénéficiaires directs soit jusque 5.000 personnes qui emprunteront régulièrement les nouvelles infrastructures routières réalisées par le projet

Dans le cadre du présent projet, les zones d?intervention du projet se situent dans les provinces de Bình Thuân et de Ha^.u Giang (principalement cette dernière, car dans le delta). Situées au Sud et Sud Est du Vietnam, elles couvrent une population de 504.000 habitants répartis sur 500 villages.

Les 2 zones d?intervention sont éloignées de 400 km mais les réalités de contexte sont similaires en termes de pauvreté et DSCN2721d?infrastructures.DSCN0475

Le coût du projet se monte à 57 206 ?, dont 36 744 ? financés par les communes concernées et 20 462 ? par AETM.



[1] Les chiffres sont basés sur les statistique de l?Office général des Statistiques du Viet Nam ? Voir Annexe 9



[1] Little Flower Mercy Home


Projet soutenu par AETM (Lux) : LuxPalTou 2010

Échange de Jeunes et Dialogue interculturel

LuxPalTou Mars 2010

Rapport final

I Échange de jeunes Luxpaltou : « Enfants de Gaza, Enfants du Sahara et Enfants d'Europe »

Le projet avait pour but de réunir sous le signe de la cuisine, de la danse, de la musique des jeunes filles et jeunes garçons de cultures différentes. Pendant deux semaines du 15 au 30 mars 2010 un groupe de jeunes de l'École Européenne a accueilli à Luxembourg et Bruxelles, 12 jeunes Palestiniens et 12 jeunes Touaregs. Dans divers ateliers, nous avons essayé de faire des parallèles entre nos mets, nos danses, nos familles. Nous voulions que les participants aient une meilleure compréhension de chacune des autres cultures mais aussi de la leur.

En mars 2008, les jeunes Palestiniens avaient découvert une société sans occupation militaire. Tous les jeunes avaient découvert un monde très différent du leur. La confiance entre eux grandissait au fil des jours et leur départ, trop tôt leur a donné très envie de poursuivre l'expérience, dans le but cette fois de faire un vrai partenariat entre les 3 groupes avec des objectifs plus ambitieux. Pour être en accord avec les objectifs et les priorités du Programme Jeunesse en Action de 2009 (égalité homme-femme, lutte contre la violence, respect de la diversité culturelle), nous nous étions fixé les objectifs suivants :

- organiser des activités communes entre filles et garçons et entre jeunes de cultures différentes,

- sensibiliser les jeunes Européens à la situation palestinienne et plus généralement à la question du Moyen-Orient,

- apporter notre soutien à la capacité des Palestiniens à relever le défi de l'enfermement quotidien qu'ils subissent, à résister non pas par la violence mais par la défense de leur culture,

- sensibiliser les jeunes Européens et Palestiniens à la situation des nomades du Désert,

- sensibiliser les jeunes Européens à la situation de jeunes de leur âge qui vivent dans une grande pauvreté, élargir leur horizon culturel, encourager leur sens des responsabilités, de la solidarité et diversifier leurs points de vue,

- apporter aux jeunes Palestiniens et Touaregs garçons mais aussi filles, un espoir d'ouverture, une perspective d'évolution et une valorisation de leur travail artistique,

- aboutir à une production conjointe d'un spectacle réalisé par filles et garçons des 3 groupes.

Bien souvent les jeunes ont perdu l'habitude de communiquer entre eux et la violence est devenu un moyen de communiquer. Danse et musique sont des modes d'expression directs et d'une façon générale, la culture permet d'une part de mieux comprendre le monde et d'autre part d'apprendre à s'imposer. Aussi, par le biais de la culture, véhicule des valeurs universelles, nous voulions faire réfléchir les jeunes, dans quel type de société ils veulent vivre.

Les participants Touaregs viennent de Djanet, une ancienne oasis dans le désert algérien, non loin des frontières avec la Libye et le Niger. La Maison des Jeunes de Djanet organise des activités culturelles, musicales ou artistiques avec de petits moyens et le groupe musical Imaran joue de la musique traditionnelle touarègue et forme de jeunes danseurs. Les participants Palestiniens font partie du Centre Darna (Maison des Associations) et d'un groupe de danses (Masha'el Falesteen) qui a pour but de perpétuer l'héritage et la tradition palestinienne, en particulier la Debka, danse traditionnelle. Les garçons viennent du camp de réfugiés d'Askar et les filles du camp d'Askar et de Naplouse ville. Les participants européens sont des membres du Comité Tiers Monde de l'École Européenne de Luxembourg qui a pour but de sensibiliser la communauté scolaire aux problèmes des pays en voie de développement. Les autres jeunes sont les membres d'un ensemble instrumental et se réunissent le soir après l'école dans le cadre d'activités périscolaires. D'autres sont de jeunes volontaires qui se sont inscrits pour participer au projet et aider : élaboration et rédaction de questionnaires, de programme, impression de tous les documents, (programme, affiches, invitations), accueil et accompagnement des invités.

Nous avons organisé à l'École Européenne des ateliers de discussion et de réflexion. Beaucoup de thèmes ont été abordés : tolérance religieuse, situation des Palestiniens et des Touaregs, leur religion, leur langue, leur écriture, l'école, la situation des filles, la place de la femme, le mariage, les interdits, l'organisation de la famille, la sédentarisation et ses conséquences, les conditions de vie dans le désert, en Palestine et dans les camps de réfugiés. Les participants ont organisé une exposition de photos sur leur région et leur mode de vie (repas, fabrication du pain...), une exposition d'objets artisanaux et d'objets utilitaires ou culinaires (instruments de musique, vêtements, bijoux, chaussures, instruments de cuisine). Chaque jeune invité a ramené avec lui un morceau de sa culture qu'il a transmis à un public très attentif et de plus en plus grand. Ceci a permis aux différents intervenants de faire plus ample connaissance et d'éliminer les barrières. Dans les écoles luxembourgeoises et belges, où nous avons été accueillis chaleureusement, les jeunes Palestiniens et Touaregs ont d'abord proposé un spectacle de danses. Puis les jeunes ont été répartis en petits groupes : les invités ont parlé de leurs écoles et de leur pays. Petit à petit les élèves luxembourgeois et belges ont fait connaissance avec les invités ainsi qu'avec la culture de leur pays. Ils sont devenus curieux et les questions posées par les jeunes sont devenues nombreuses. Nous avons aussi abordé la situation politique. Ce qui se passe dans ces régions est extrêmement compliqué et il est difficile d'en parler surtout pour des jeunes. Nous avons essayé de trouver un moyen simple de vivre ensemble en respectant l'égalité de tous. Qu'est-ce qu'il y a de plus simple que de danser ensemble, de manger ensemble de faire du vélo et de rire ensemble. La danse, la musique ont servi de lien tout comme la cuisine, le foot et le vélo.

Les ateliers de cuisine avaient pour objectif de découvrir l'art de vivre d'un pays et sa culture à travers ses saveurs. Le buffet des pays de l'Union Européenne était particulièrement varié. Tous ont aidé à préparer l'Ifelatat, spécialité Touarègue et les nombreux plats palestiniens ont exigé 5h de préparation. Les repas, en commun, préparés par filles et garçons étaient très joyeux. Les participants ont appris à confectionner des spécialités culinaires, mais ils ont aussi appris à s'initier aux coutumes locales, aux danses et traditions des autres : danses helléniques, touarègues, palestiniennes, arabes, danses des hommes, danses des femmes, danses mixtes.

Dans un atelier de musique il y a eu échanges et partages entre musiciens, fusion des sonorités européennes et touarègues, élaboration d'une composition musicale avec alternance des voix, des instruments européens et touaregs, composition que les spectateurs ont découvert avec beaucoup d'émotion. Le résultat de ce travail en commun a été présenté lors du spectacle du 25 mars. Très motivés par leur venue à Luxembourg, les danseurs s'étaient entraînés et ont fait beaucoup de progrès.

Le vélo fut une découverte et un émerveillement. C'était la première fois pour certains et cela est devenu une partie de fous rires. Les promenades en ville ou en soirée ont donné aux filles des possibilités de sorties. Les jeunes ont visité la ville de Luxembourg, son musée, les forêts du Luxembourg, Trèves, Bruxelles, Louvain et Paris.

Le contact direct entre les participants aux activités favorise l'intérêt de nos jeunes européens et la promotion de la richesse culturelle palestinienne ou touarègue. Nos jeunes ont été impressionnés par les danses de nos invités et leurs traditions. Dans les ateliers, ils ont découvert les cultures des autres et réaliser ensemble une activité valorisante (culinaire, musicale ou danse). Ainsi la vie et les problèmatiques des Palestiniens ou des Touaregs deviennent plus concrètes. Ces ateliers ont suscité aussi la compréhension et le respect à l'égard des coutumes des autres.

Les jeunes ont aussi comparé leur mode de vie, analysé ce qui est différent, ce qu'ils préfèrent. Le but de l'opération était que les jeunes voient que l'on peut avoir le même âge mais vivre des réalités entièrement différentes. Il est important que les jeunes de chez nous puissent comprendre ce que c'est que de vivre tant dans la grande pauvreté d'un désert sans eau que sous un régime d'occupation militaire. Ceci a permis à quelques-uns de se poser des questions sur notre mode de vie. Ce qui a frappé le plus les jeunes Européens, c'est la joie de vivre qui anime les Jeunes Palestiniens et Touaregs : « ils sont toujours souriants, aimables et polis ». Or ces jeunes n'ont certainement pas la vie facile : « Eux avec très peu de moyens arrivent à survivre ». Les Touaregs ont découvert l'Europe, notre mode de vie et ont eu bien du mal à s'adapter à notre rythme. Ils ont trouvé l'emploi du temps très chargé.

Beaucoup de jeunes ont été impliqués dans cet échange et ont bénéficié de cet échange : une vingtaine de Jeunes Européens ont accueilli dans leur famille les invités étrangers, une trentaine de Jeunes ont fait des ballades en vélo, des ballades en forêt, une trentaine ont participé ou ont organisé le tournoi de foot, une cinquantaine de participants européens, palestiniens et touaregs du projet mais aussi les membres de l'orchestre à corde ont préparé pendant 10 jours le spectacle du 25 mars. Près de 1500 élèves (plusieurs classes anglophones et francophones et même italiennes de l'École Européenne, 4 classes du LTC, 2 classes de l'école primaire rue des Maraîchers, 2 classes d'une école belge de Bruxelles) ont eu l'occasion de prendre part à des ateliers de culture organisés dans leur école. Ils ont eu accès aux cultures palestinienne et touarègue à travers la musique, la danse et ont découvert les réalités quotidiennes des Jeunes en Palestine ou dans le désert.

Il y a eu quelques difficultés pour obtenir les visas des Algériens, pour obtenir une salle et organiser le tournoi de foot à l'École Européenne, pour gérer un groupe de 31 jeunes qui ont une autre notion du temps, de l'ordre, de l'hygiène et de la discipline que les nôtres. Il a fallu lutter contre certains préjugés (manifestations de racisme vis-à-vis des étrangers, refus de partager les vestiaires, programme de danses palestiniennes accusé d'être antisioniste). Mais cet échange a eu beaucoup d'aspects positifs :

- Certains élèves ont vu l'école sous un ?il différent, avec plus de rapports humains et l'école était plus gaie.

- L'échange a permis de créer des synergies avec des matières enseignées à l'école comme la géographie, l'histoire, la religion, la morale, la sociologie et même l'économie. Les jeunes ont eu envie de comprendre la situation politique en Palestine, le conflit au Moyen-Orient, l'histoire de ces pays.

- Un grand nombre de jeunes a apprécié l'ouverture sur d'autres cultures et en particulier sur des cultures non-européennes, l'ouverture sur des modes de vie très différents du nôtre et l'accueil de jeunes issus d'autres cultures et d'un autre continent.

- Les ateliers de discussion ont permis d'améliorer les contacts entre les élèves et les professeurs et de renforcer la composante sociale du groupe.

- Les ateliers de cuisine ont donné la possibilité de rassembler des jeunes et leurs parents au sein de l'école.

- L'échange a donné des occasions de rencontres avec des personnes accueillantes. L'accueil dans les familles a été particulièrement chaleureux. Certaines familles ont même remercié pour ce magnifique cadeau qu'elles disaient avoir reçu : le fait de recevoir un jeune venu d'ailleurs.

- La vie dans les familles a permis de nouer de nouvelles relations : les discussions avec les hôtes invités ont facilité la découverte de l'autre dans la dimension sociale et familiale.

- Ce qui a le plus impressionné a été la motivation des participants.

Dans tous ces échanges ce fut une joie immense de pouvoir partager, partager sa culture avec des garçons et des filles du même âge. Ce fut merveilleux de voir tomber les préjugés dans le partage et l'ouverture à l'autre. Notre objectif était de favoriser à travers l'échange, la prise de conscience des différences de chacun et de chacune et l'acceptation de celles-ci. Les jeunes ont vécu 2 semaines, filles et garçons ensemble, avec d'autres jeunes de cultures différentes et de contextes socio-économiques très différents ce qui nous a conduit à promouvoir l'égalité des filles et des garçons, la valorisation de chacun et de chacune et de chaque culture. Ce fut l'occasion de bannir certains préjugés sur les modes de vie respectifs. Cette aventure « Jeunesse en Action » a permis à tous ces jeunes de s'enrichir. Il est très important de réaliser des projets de la sorte : il s'agit d'un enrichissement du point de vue musical et culturel et surtout du point de vue humain.

II Activités annexes à Luxpaltou

Le groupe Masha'el et l'orchestre Imaran ont fait une tournée pour donner plusieurs spectacles, montrer leurs danses et faire écouter leur musique à un public adulte et étranger. C'était aussi l'occasion de faire connaître leurs cultures respectives et la vie difficile de leurs deux peuples.

Les deux groupes ont animé le 19 mars la soirée d'ouverture du Festival des migrations, des cultures et de la citoyenneté organisé par le Comité de Liaison avec les Étrangers et ont donné des représentations les 20 et 21 mars 2010.

Une très grande fête a été organisée par le Comité pour une Paix Juste au Proche Orient le 24 mars 2010 à la Kufa à Esch sur Alzette. Cette soirée était commnune à LuxPaLTou et aux « Jeunes photographes sans frontières », groupe de jeunes Palestiniens du quartier de Silwan à Jérusalem Est, du camp de réfugiés d'Aïda de Betlehem, du Lycée Technique des Arts et Métiers de Luxembourg. Tous ces jeunes avaient fait des photos sur leur trajet entre la maison et l'école, photos exposées au Centre de Conférence et Rencontres de l'Abbaye de Neumünster pendant le mois d'avril.

Deux grands concerts ont été organisés par Muziekpublique à la Salle Molière, Galerie Porte de Namur à Bruxelles et par Oxfam à la Salle de Kring à Kessel-Lo (Leuwen). Le public était très enthousiaste les 27 et 28 mars et ce fut l'occasion de rencontrer les Touaregs du Mali et du Niger.

Le Jeunes Palestiniens ont dansé la Debka au cours d'une soirée organisée le 1er Avril à l'Institut du Monde Arabe à Paris pour la Journée de la Terre (Fête Nationale Palestinienne).

En invitant le groupe Masha'el Falesteen et l'orchestre Imaran, ces associations ont montré leur solidarité avec les peuples palestinien et touareg. Merci au CLAE, au CPJPO, à Muzikpublique et à Oxfam.

Merci au Comité Tiers Monde de l'École Européenne pour son soutien inébranlable et le magnifique buffet,

Merci à l'École Européenne de Luxembourg qui a accueilli les Jeunes,

Merci à Jacques et à Serge, qui ont aidé pour le spectacle du 25 mars,

Merci à la Communauté grecque de Luxembourg et au groupe de danses helléniques,

Merci aux organisateurs du tournoi de foot,

Merci aux familles qui ont hébergé si chaleureusement les jeunes Palestiniens et Touaregs,

Merci à tous ceux qui ont participé à Luxpaltou : Thomas, Jill, Corinne, Christiane, Anna, Nancy du LTC, Sophie de l'École primaire rue des Maraîchers,

Un grand merci à Sébastien, Sarah, Marie-Paule, Gerd, Louise et Lut.

Un très grand merci à tous les Jeunes.

Maryvonne Delbos

Jeunesse en Action

Ce projet a été financé avec le soutien de la Communauté européenne.

Le contenu de ce projet ne reflète pas nécessairement la position de la Communauté européenne ou de l'AN et n'engage en rien leur responsabilité.

Cofinancement : AETM, BEI, IfbV, Frères des Hommes, Diddeleng Hëlleft.


Projet soutenu par AETM (Lux) : LuxPalTou 2008

ce projet a été organisé par des enseignants de l'Ecole européennes et soutenu par un certain nombre d'organismes, dont Europe Tiers-Monde (Luxembourg), et le Gouvernement luxembourgeois (voir à la fin).

Pendant deux semaines, du 3 au 16 mars 2008, un groupe d?élèves de l?École Européenne de Luxembourg a accueilli un groupe de jeunes danseurs du Naplus Center for development and Youth initiatives (Palestine) et un groupe composé de musiciens d?un orchestre touareg de la Maison des Jeunes de Djanet (Sahara du Sud algérien). Pendant ces deux semaines, nous avons organisé des ateliers de cuisine, de danses, de musique, de réflexion et discussion.

Luxpaltou - Cuisine
Luxpaltou - Danse Luxpaltou - Réflexion

Beaucoup de thèmes ont été abordés : tolérance religieuse, situation des Palestiniens et des Touaregs, leur religion, leur langue, l?école, leur écriture, la place de la femme, l?organisation de la famille, la vie dans le désert, la sédentarisation et ses conséquences, les conditions de vie dans le désert, en Palestine et dans les camps de réfugiés. Les jeunes ont comparé leur mode de vie, analysé ce qui est différent, ce qu?ils préfèrent. Les jeunes Européens ont présenté les différentes facettes de la culture européenne, l?Union Européenne et l?École Européenne. Les groupes palestinien et touareg ont expliqué la vie des jeunes dans leur région, leurs occupations et préoccupations. Le but de l?opération était que les jeunes voient que l?on peut avoir le même âge mais vivre des réalités entièrement différentes. Il est important que les jeunes de chez nous puissent comprendre ce que c?est que de vivre tant dans la grande pauvreté d?un désert sans eau que sous un régime d?occupation militaire. Ce qui les a frappés le plus, ce fut la joie de vivre des Palestiniens et le calme et le sourire des Touaregs : « on peut être heureux tout en vivant dans des conditions précaires ». Ceci a permis à quelques-uns de se poser des questions sur notre mode de vie.

Luxpaltou - Debka Luxpaltout - fête
Luxpaltout - 2 Orchestres Luxpaltou - Flamenco
Luxpaltou - Groupe Luxpaltou - Tinde & Gospel

Dans tous ces échanges ce fut une joie immense de pouvoir partager, partager sa culture avec des jeunes du même âge. Ce fut une ouverture sur des cultures différentes et l?occasion de bannir certains préjugés sur les modes de vie respectifs. Cette aventure « Jeunesse en Action » a permis à tous ces jeunes de s?enrichir. Les jeunes de chez nous ont découvert que chaque peuple a une histoire et une culture qui lui sont propres.

Jeunesse en Action

Ce projet a été financé avec le soutien de la Communauté européenne

Le contenu de ce projet ne reflète pas nécessairement la position de la Communauté européenne ou de l?AN et n?engage en rien leur responsabilité.

Cofinancement : Association Europe Tiers-Monde (Luxembourg), BEI, IfbV, Frères des Hommes, BCEE, EPT.

  • Cet échange a eu des aspects positifs inattendus sur les élèves de l?école :

  • Certains élèves ont vu l?école sous un ?il différent, avec plus de rapports humains. D?autres élèves pour qui « c?était la première fois » ont été contents de rester à l?école après 17h.
  • Beaucoup de nouveaux élèves se sont impliqués pendant la deuxième semaine et se sont intéressés à des jeunes venus d?ailleurs. Depuis ils posent beaucoup de questions sur leur vie. Ils posent des questions sur le retour des jeunes Palestiniens, la route qu?ils ont dû emprunter, la situation politique en Palestine, le conflit au Moyen-Orient, l?histoire de ces pays. Ils ont envie de comprendre ce qui se passe là-bas.
  • Un grand nombre a apprécié l?ouverture sur d?autres cultures et en particulier sur des cultures non-européennes, l?ouverture sur des modes de vie très différents du nôtre et l?accueil de jeunes issus d?autres cultures et d?un autre continent. « Comme ils sont gentils » a-t-on entendu souvent, comme si c?était une découverte.
  • Depuis la fin des activités, les jeunes échangent entre eux photos, mails, parfois quotidiennement. Ils se racontent ce qu?ils ont fait pendant la journée. Et les Mamans européennes et palestiniennes se téléphonent.